Chers tous,
La quatrième édition de mon traité Droit de l'exécution des peines est prête depuis des mois. Toutefois, l'éditeur a des difficultés structurelles depuis plus d'un an et le traitement du manuscrit a pris un retard considérable.
Il aurait dû sortir en juin, puis à la rentrée universitaire et j'apprends qu'il vient d'être repoussé au 14 décembre - en espérant que ce nouveau délai sera respecté.
Vous m'en voyez navrée.
Cependant je pense que vous ne serez pas déçus par cette 4 édition considérablement augmentée
Vous y trouverez naturellement toutes les réformes législatives et décrétales ayant eu lieu depuis la dernière édition fin 2007, et comme vous le savez, il y en a eu beaucoup. Il y a donc notamment la loi rétention de sûreté, la loi pénitentiaire, la loi du 10 mars 2010 et la loi du 10 août 2011.
Pour absorber ces changements considérables, j'ai naturellement réécrit une bonne part du chapitre 4 consacré aux évolutions récentes dans l'exécution des peines. Surtout tout l'ouvrage est désormais traversé par deux inévitables sources, à défaut de quoi, le recul nécessaire par rapport à cette frénésie législative n'est pas possible, soit:
- du droit comparé en quantité (nous ne sommes pas seuls et une bonne partie des changements que nous avons vécu se sont déjà déroulés à l'étranger en tout ou partie et les transfers pénaux sont en outre fréquents en notre matière);
- de la criminologie appliquée à ce domaine.
Dans le même esprit, la partie consacrée aux SPIP a été considérablement augmentée, notamment d'importants développements criminologiques. Le rôle plus important des SPIP dans l'exécution des peines ainsi que la demande qui est faite par la DAP aux CPIP d'être des criminologues a rendu nécessaire cette évolution. Un chapitre nouveau porte aussi sur la probation renforcée, mise en oeuvre en GB et aux USA et sur les bilans criminologiques qui en ont été faits.
Mais les développements et références criminologiques et de droit et pratiques comparées marquent également les chapitres sur les mesures de sûreté, les chapitres sur les aménagements de peine, les questionnements sur le nombre de dossier idéal par CPIP, sur l'utilisation des inhibiteurs de libido, l'évalation du risque (au travers notamment du débat sur les outils actuariels versus les outils cliniques), bref tout l'ouvrage.
Cet ouvrage conserve son pointillisme juridique et comporte toujours de très nombreuses analyses inédites ailleurs et de la jurisprudence en quantité. Simplement il m'a semblé que la complexité considérable de cette matière nécessitait de se demander "ce qui marchait" et ce qui avait été fait ailleurs.
Bonne lecture!